Hermès Au PAYS des ÉPICES Multicolore

Hermès: superbe et rare foulard titré «Au Pays des Epices»
Signé Annie Faivre en 2001. Sera réédité en 2008.
Quelle fadeur auraient nos mets sans tous ces grains, clous, baies et noix qui les « relèvent », comme on relève un défi ! Gloire aux aventuriers qui conquirent les épices par delà l’horizon. Pour les rapporter à nos rois et à nos cuisiniers, ils affrontèrent la tempête, endurèrent les fièvres, combattirent le serpent venimeux et subirent les privations. Ils furent les héros, dont les exploits nourrissent nos rêves avant d’agrémenter nos tables.
Il est tout à fait possible que les premières épices aient été connues très tôt en Mésopotamie, car elles étaient utilisées dans les temples. Transporté par voie de terre ou par mer, myrrhe, encens, cannelle, clous de girofle et autres épices ont servi à embaumer les morts, tandis que les vivants les utilisaient en médecine et en apport culinaire.
Réservées aux rois, les épices étaient également employées en tant que monnaie d’échange. Les plus grands explorateurs ont voyagé sur la route des épices, découvrant les pays au fur et à mesure de leurs voyages. Ils se donneraient beaucoup de peine pour trouver des épices, bannissant leurs craintes de peuples et endroits inconnus. Ils ont planté, commercé, transplanté…
Pour exemple, l'explorateur qui a découvert des clous de girofle, (se nommait Pierre Poivre), a continué à rechercher des épices, ne gagnant aucun bénéfice personnel des usines qu'il a implanté, rien que pour partager avec les mondes ses découvertes. Les épices exotiques et parfumées recueillies par Poivre s'épanouissent toujours aujourd'hui dans le jardin de pamplemousse sur l'île Maurice.
Annie Faivre, a composé sur son carré, une grande roue ressemblant à une barre de galion, situant dans le contexte, l’époque où elles étaient transportées par bateau. Cette barre devient dès lors le réceptacle d'épices qu’elle dispose sur chaque triangle de la roue sur lesquels sont mentionnés au centre, en médaillon, les pays ou les îles où ces épices se développent. Le nom de chaque épice est donné sur le rebord de la barre.
Entouré d’une fine marge fuchsia, un fond prune capture l’ensemble du dessin, sans oublier la superbe frise qui devient par fantaisie un collier de piments roses, suspendus tels de petites marionnettes, que nous retrouveront dans un bouquet au centre, comme un cratère ou un soleil.
Je vous épargne la description des détails et des somptueux dégradés de couleurs utilisées pour le safran, l'essence de bergamote, le haricot de Tonka.... Les photos parlent d’elles-mêmes…
Dans un état proche du neuf (très peu porté), il possède son étiquette.